jeudi 8 juillet 2010

#170 – Les droits du caillou

Article 1 : tout caillou découvert sur la Terre sera par essence appelé caillou, du simple fait d’avoir été reconnu comme tel, et ce sans considération d’origine, de couleur, de compétence, de possessions – voire de présence ou non dans une instance muséale, fût-ce-t-elle à visée didactique ou culturelle –, voire même de propension à un devenir auquel il pourrait prétendre.


Article 2 : tout caillou est déclaré libre d’être un caillou et de se projeter ainsi dans l’avenir, quelles que soient les constructions dans lesquelles d’autres que lui l’impliquent, avec ou sans son vouloir. [...] quel que soit son degré de réflexion par rapport au monde comme il va [...] quelles que soient les charges formulées contre lui par un tribunal s’érigent comme tel [...] et quelles que soient les questions que certains parlants proféreraient pour essayer de faire accroire qu’il n’est pas vraiment un caillou, au rebours de ce que sa nature pourtant démontre. [...]


Article 807 : tout caillou, au vu de ces articles, s’engage à défendre toute cause faisant preuve d’un certain degré de cohérence et donc de défendre l’homme, ne serait-ce que parce que lui, l’homme, a causé dessus. Cette disposition ne possède toutefois pas de caractère obligatoire.

1 commentaire:

Unknown a dit…

J'aime beaucoup cette histoire de cailloux: les droits du caillou.