jeudi 10 juin 2010

#141 – Le grand carnaval

Dans son homélie, l’abbé employait à merveille cette langue des diplomates, des mots qui n’engageaient personne. Il parlait la langue de bois à la perfection. Et « les 807 culs bénits » chantaient des cantiques d’un autre âge.


Le nez du prélat sur lequel se reflétait la lumière blafarde de la lampe à pétrole, trahissait son penchant pour « la grappa » ; tandis qu’un grand Christ sur sa croix, flanqué d’une vierge à l’enfant, le regardait, inconsolable.


Le curé prononça un long discours où furent vantés les mérites du défunt. J’écoutais d’une oreille distraite, mais je ne reconnaissais pas le patron de « Chez Léon » dans ces propos, hormis que son restaurant était très bien tenu.

1 commentaire:

Brigetoun a dit…

oui, en lisant les deux premiers, et grand sourire pour le dernier, suis futile