jeudi 2 septembre 2010

#175 – Malédiction familiale (1/3) : Alphonse

On l’a retrouvé cravaté. Meurtre ou suicide ? Un beau mec, dommage. Son cou amaigri par la torsion gisait dans les herbes. Étranglé ou noyé ? Sale vie qu’une vie qui s’achève de la sorte. Autour de son cadavre, les algues, inconscientes, dansaient. Le monde est indifférent à la misère des êtres.


On a enterré Alphonse sur l’île, au cœur de l’étang, là où il aimait tant à vaquer.


La mère a dit : Je t’avais bien dit. Le père a dit : C’était pas très malin aussi, de lui mettre une corde au cou. L’enfant, qui se savait coupable, a dit : je croyais... Je ne savais pas... J’ai pensé... Mais Alphonse est mort. Et l’enfant, qui l’aimait beaucoup, pleure. 807 larmes de remords sur son visage.

1 commentaire:

M agali a dit…

Un beau "mec"?
Hm, j'ai l'impression qu'elle nous entortille, là, Annick...