mercredi 8 septembre 2010

#181 – Bûcher vivant

Je suis morte dans une prison iraquienne. Mes geôliers m’ont forcée à me mettre à quatre pattes. Puis ils m’ont violée, les uns après les autres, presque méthodiquement. Je criais de douleur, et eux hurlaient traînée, sale chienne, tu as ce que tu mérites. Je ne sais plus combien ils étaient, mais cela me paraissait interminable, alors, pour m’isoler, j’ai commencé à compter les secondes.


Ils sont tous passés mais n’en avaient pas fini avec moi. Ils se sont mis à me frapper avec une barre en fer. Je me suis recroquevillée pour me protéger, le sang coulait sur mon corps, douleur insupportable, je continuais à compter, et ils continuaient à frapper, alternant barre et coups de pied. Mon arcade sourcilière a explosé, je ne voyais plus rien.


Le son d’une porte qui claque puis un liquide chaud. Je pensais qu’ils s’étaient mis à uriner sur moi. L’odeur étouffante de l’essence suivie d’un claquement sec a précédé la douleur atroce et démoniaque. J’étais en train de cramer vivante, j’en étais à ma 807e seconde !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Texte très fort, angoissant, étouffant, tellement d'actualité hélas...

Lastrega a dit…

Oui, très fort. Mais hélas, 807 fois hélas, tellement vrai. Bravo !Francky et Isabella.