dimanche 9 mai 2010

#109 – Apparences

Il vivait donc aujourd’hui dans un univers stérile, basé sur l’effort et la compétition, l’ambition et la hargne, le mensonge et l’hypocrisie, ne se contentant jamais d’être, tout simplement.


Au bureau, tout le monde arrivait en avance comme l’attestaient les 807 mégots qui encombraient déjà les cendriers, et tous avaient déjà revêtu leur masque de comédie.


Je ne cessais de les épier, entêtée par mes soupçons, car il me semblait absurde qu’ils fussent réellement ce qu’ils semblaient être. Ils se surveillaient, telle était mon hypothèse. Chacun, pour excuser le sordide de sa propre situation devait se régaler, en douce, des vices et des échecs des uns et des autres.